[23:52] Mais mais mais... What (l'enfer) are you doing here?
Et oui, merci l'hébergeur, ce site a vécu. Existence courte, balbutiante sur la fin, mais c'est normal. La sérénité et le calme intérieur qui m'habitaient à ses débuts n'ont su résister à l'épreuve du temps -quoi, 3 mois? En fait d'exaltation du renouveau, je me suis presque perdue. A vouloir maintenir ce positivisme irréel, j'ai annonné et perdu la voie.
J'étais tranquillement affalée sur le lit, épluchant d'un oeil distrait les factures diverses et variées de mon cher et tendre (je suis une parfaite petite intendante). Soudain, le carillon de la porte d'entrée retentit dans la langueur de cette fin d'après-midi.
- "Vas ouvrir et si c'est pour moi, je ne suis pas là !" (encore un de mes bons jours)
Cataclop, cataclop dans l'escalier... Damned. La voisine. Je m'approche pour écouter sa voix plaintive qui suinte à travers le couloir. Aïe aïe aïe. La Restmüll ("poubelle de restes") était mardi matin -c'est toutes les deux semaines; une bébé poubelle de 35L pour quatre personnes en deux semaines-; et jusqu'à aujourd'hui, ce gosse en vadrouille de Steevie avait laissé s'empiler les sacs (attirant -mon Dieu! les martres) au vu et à la désapprobation de notre aimable voisinage...
Damned, elle se plaint.
J'entends confusément... et à ma grandre surprise, des mots comme "auto", "zone piétonne"... Réfléchissons. Me serais-je garée juste devant la maison récemment (parce que l'on donne sur une contre-allée)? Non. Argl; ce doit être quand je roule sur la pelouse pour sortir du parking! Culpabilité.
Et bien en fait... Je dois être parano. Mes voisins sont gentils. C'est juste qu'elle a par hasard ce matin entendu un policier qui parlait de mettre un plot devant l'entrée de notre zone piétonne, pour empêcher les voitures d'y entrer. Il n'a pas complètement tort (même si c'est un policier). Il y a toujours des gamins qui déboulent à fond la caisse, en roller, en vélo, en trottinette; ou des bébés fugueurs. Et puis il y a trop de voitures qui prennent ça pour leur garage personnel. Hop j'ai deux sacs de courses à décharger, je me gare dans la zone piétonne.
Et ma voisine de s'expliquer: "ce serait ca-ta-stro-phique, surtout pour ceux qui ont de jeunes enfants!" (comme sa fille de 3 ans)
Ah ces allemands. Zone piétonne. Verboten. Il y aura sûrement un truc qui va circuler, genre une pétition. D'ailleurs, elle nous a chargé de remettre une lettre à notre proprio allant vraisemblablement dans ce sens. Mais moi je suis POUR. Certes, cela sera peut-être (!!!) relou pour décharger les caisses de bière (20 x50cL), ou une voiture revenant du ski... Mais bon, je n'utilise pas souvent cette facilité, au fond. J'ai trop la flemme d'aller replacer la voiture sur le parking, après. D'ailleurs, à mon arrivée ici, et si je laissais ma p'tite Polo chérie garée trop longtemps dans cette fameuse zone piétonne, j'avais droit à de jolis petits papiers anonymes sur le pare-brise: "ceci est une zone piétonne! Bitte! Raus! Polizei!"
Alors hein.
Moi, je m'opposerai à leur opposition. Juste par mesquinerie. Juste pour les faire ch embêter.
mardi, juin 29, 2004
[19:02] Parce que nous pensons le temps en termes de passé, présent et futur, il ne s'ensuit pas que le temps se pense de même.
Commentaire inspiré [en français] d'un de mes colocs allemands, au vu du résultat du match Portugal-Angleterre qui vient de s'achever par des "elf Meter" (traduction littérale de "tir au but"):
"Là, il va y avoir des cravales..."
Allez, juste avant d'aller me dégourdir els gambettes, un petit lien sur mon site de météo préféré... Pas toujours très juste, il m'informe cependant des jours de marché via ses webcams judicieusement placées ("oh, des échoppes!"), ou de l'heure du coucher de soleil...
Je me plains donc encore une fois, c'est complètement injuste, dans ce joli endroit il fait jour encore jusqu'à 22h17 et chez nous, dejà nuit à 21h30... Et alors, les lipy embaumeront...
En ma qualité de débutante cherchant son style, je m'exprime aujourd'hui sur le thème: il y a 2 jours...
Il y a deux jours, allez disons une semaine, le 14 juin... Effluves lourds des tilleuls dans l'air apaisé de la nuit qui enfle. Rondeur, harmonie... C'est amusant; si je relis mes archives, j'observe immuablement, année après année, les mêmes cycles se répéter: la chaleur (>30°C), une tique incongrue, et les tilleuls... la saison est d'ailleurs un peu en retard, cette année.
Il y a 2 jours, le 22 juin... J'ai enfin atteint après moult efforts et diètes sévères (oignons frits, crème fraîche etc...) le poids... que je pesais à 16 ans! Trop forte. en y repensant, c'est pour cela qu'il y a environ une heure, n'y tenant plus, je me suis jetée sur des tartines beurrées... oh pas pour les tartines, non. Pour le beurre. Pure matière grasse fondant sur mon palais. Mmmmmh!
D'ailleurs, j'ai fait une gênoise réussie hier. Pas évident.
mardi, juin 22, 2004
[11:43] Ch. jh/jf avec Internet Explorer (et plus si affinité).
Je fais appel à la solidarité de la communauté mgmbgrl comment y z'appellent ça déjà? Blogosphère? Bref. Je sais que vous êtes tous dotés d'un grand coeur et pas du tout individualistes, ou misanthropes, ou associaux et solitaires...
S'il-vous-plaît les gens qui ont un autre browser que Mozilla (ou un mac ou linux), pourriez-vous aller faire un tour sur mon nouveau blog (ahah) en construction pour me dire... à quoi ça ressemble? Ô merci merci!
(Et promis, dans quelques jours je me remets à raconter des trucs intéressants moins chiants (comment ça "c'est pas dur!"??!)
[Allez, 5ème EDIT... je ne devrais pas me lever à 7h du mat', moi]
Ils ne connaissent pas "Jeux interdits" ici. Ouf. De la chambre voisine, ne s'échappent donc en permanence que les accords malhabiles de "Stairway to heaven" et les annonations de "The house of the rising sun". Allez, un peu d'obstination, et il sera fin prêt à jouer la sérénade à sa belle -c'est comme ça qu'il séduit les filles, de son charme touchant et maladroit. Il est tout mimi, le p'tit Steevie.
Sinon: retour de l'Arbeitsamt. Des administrations obtues françaises, je ne connais que la CAF. C'est un peu pareil: un bureau (avec des vitres), deux mégères qui papotent, alors j'ose me permettre de frapper à la porte quelques coups discrets... rien. Je poirotte un instant, leur laisse le temps de se rhabiller, retente le toc-toc-toc... "Un moment SVP!" s'enflamme le choeur exaspéré. Un moment? ...Grosses dindes!
...Et quand même, après, gromellements... Je suis la terreur de la ville dans ma polo turbo! Ne voilà-t-y pas que soudain, alors que je m'étais résignée et avait pris mon mal en patience (vous connaissez ça: pas la priorité, et une file ininterrompue d'auomobilistes pensant fermement qu'ils vont mourir dans d'atroces souffrances s'ils cèdent leur avantage institué par le StVo -le code de la route), une conductrice me fait un grand sourire et me laisse passer alors qu'en plus elle était déjà presque devant moi! Ca alors.
Il existe forcément une forme d'empathie (laran Ridenow?) entre mon ordinateur et moi, malgré ses rebootages impromptus de temps à autre -mais je m'en fiche, je sauvegarde à mort. J'ai un problème récurrent avec Google, une sorte de conflit entre le firewall du router et ZoneAlarm que je suis incapable de paramétrer (ben tiens) correctement (ouh là il va falloir que je fasse attention, je vais me mettre à parler comme une bloggueuse et après mes vieilles connaissances vont me croire sous acide...): "url incorrecte, veuillez vérifier etc..." Genre.
Or donc, délaissant pour un instant mes errances électroniques coutumières (ape_c, arbeitsam_t, inr_a, te_e etc...) et après avoir vu un reportage à la télé, j'ai voulu faire une recherche. Miracle! Google fonctionne! Parfois, j'aime mon ordi...
Il faut vous dire que je suis constamment en quête d'activités ludiques dans le seul but de motiver un peu mon cher et tendre dans la lutte contre la surrection de montagnes 100% coton. Donc avec "méthode plier Tshirt" j'ai trouvé ceci (bien que gogole aie voulu me faire publier ledit Tshirt) (il y en a bien qui publient des livres...).
Paraît-il que c'est une méthode ré-vo-lu-tion-naire qui nous vient tout droit du Japon pour transformer n'importe quel(le?) habitué(e?) du bourrage artistique d'armoires en plieur/euse émérite. Testé pour vous: c'est follement amusant!
D'ailleurs mes colocs, choppés alors qu'ils avaient à peine passé le pas de la porte, les épaules lourdes des soucis accumulés pendant la journée, s'y sont tous mis avec enthousiasme. Nous avons étalé tous nos Tshirts par terre, dans le salon, jusque dans le jardin et sur les plate-bandes des voisins, et faisons une compet' alliant rapidité et style.
(A part ça, si j'étais une fourmi, moi je ne laisserais pas négligemment traîner mes précieux oeufs juste sous la surface du carré de potager, à la merci d'un grand humain pataud avide d'arracher les liserons envahissants et de détruire ma future progéniture.)
Il y a des gens qui me lisent. Je le sais. ils laissent même parfois des commentaires. Oh, pas souvent, mais parfois. Alors voilà, gens qui me lisez, j'ai besoin de votre aide. Je suis seule, perdue, je n'ai pas d'amis, enfin si il y a bien llby, mais elle est lâchement partie bosser au Niger. Alors voilà (bis repetita non placet), comme blog*spot est éminemment rapide, je voulais me faire un autre blog dans ce coin-là et je me suis dit, "ouah ça va être fastoche, les templates les .php les .css tu mastérises", mais en fait... Non.
Alors voilà, s'il y en a parmi vous qui voudraient bien m'aider avec le layout de mon nouveau blog, afin de lui insuffler la candeur qui me caractérise, je vous en serai éternellement reconnaissante et vous enverrai des photos de moi / de mon coloc (au choix) nu(e).
En vous remerciant de bien vouloir accéder à mon humble requête et de me verser cet argent que vous me devez depuis un an (ah non; je mélange encore, ça c'était quand j'ai écrit la semaine passée à l'Administration de l'Université),
Hochachtungsvoll,
lejournaldesylh (chez) free.fr
jeudi, juin 17, 2004
[15:03] Dans les frondaisons moites de la jungle souabe*.
Yîîîrk voilà-t-y pas que du coin de l'oeil j'ai aperçu sur mon bras potelé une petite tâche noire... Chic un bout de sang séché à gratter et recycler? Que nenni! Laitikatak! Euh... Les tiques attaquent! Pas facile de l'extraire, celle-là, avec son truc qui pompe, là, son rostre redoutable enfoncé dans les chairs adipeuses de derrière mon bras (oui vous savez, là où vous prenez justement les coups de soleil car vous ne pouvez pas passer de la crème solaire correctement).
Je voudrais néanmoins vous faire partager mon enthousiasme pour Miranda. Lorsque l'on me vante les mérites de MSN, je réagis toujours avec mépris parce que cela installe plein de bidules cachés. On me dit "ouais mais je ne garde ICQ que pour toi", et puis les gens branchés se vantent d'utiliser Trillian qui est LA solution à leurs problèmes... Désolée, Trillian c'est gros et moche.
Alors... hyde, mon thésard polonais préféré (on forme une bonne équipe) toujours à la pointe de la technologie, m'a conseillé Miranda Instant Messenger que je vous recommande. Il possède bien sûr un système de messagerie intrinsèque, mais rien qu'à l'installation on peut le configurer pour supporter ICQ, MSN, AIM et... IRC! A cela s'ajoutent des plugins permettant d'uiliser Yahoo, Gadu-Gadu, etc etc...
Bref. Joli, léger, pratique et surtout "is published under the GPL license and is free of charge". Je sais que ça en fait ban émoustille plus d'un...
(A propos: j'ai résolu mon problème de bug et d'ordi en pleine crise d'adolescence qui plantait t-o-u-t le temps: uninstall ICQ et hop! En plus je n'y aurais jamais pensé; merci hyde, merci Miranda IM, merci Maïa et tes commentaires pertinents (hop!hop!) sur l'Euro 2004! (euh je m'égare là))
...envers les 3 souabes qui faisaient le sitting juste devant ma voiture, en sortant d'Aldi, et qui se sont marrés quand (mesurant mal mon enthousiasme) je me suis pris la portière en plein dans la lèvre...
...envers ces gros chauffards sûrs de leur bon droit et qui font semblant de ne pas avoir remarqué que je voulais tourner à droite alors qu'ils auraient très bien pu se décaler fort civilement de 20cm sur la gauche. En Croatie, par exemple, sur une autoroute en construction au marquage encore inexistant, les véhicules lents se rangeaient dès que possible à droite de la chaussée (mais encore sur la chaussée, hein) pour permettre aux autres de les doubler. Hop, une file de plus! C'est comme à Moscou: c'est le gros bordel, mais les conducteurs s'inventent de nouvelles files (heureusement). Alors qu'ici...
...envers Steevy le p'tit jeûnot qui, après s'être fait prier avec insistance par une Rose autoritaire pour accomplir sa tâche domestique allouée ce mois-ci, s'enflamma au point de râcler la terrasse de fond en comble. Je déplore grandement la perte des coquelicots apparus miraculeusement alors que je me languissais d'un peu de rouge dans le jardin. Maintenant... Plus de coquelicots. Grumblglbmml de coloc'. (Devrais-je dire à sa décharge que les fleurs n'étaient encore qu'en boutons? non; c'est nul comme excuse... il vient de la campagne profonde, quand même...) (tiens par contre mes jolis bleuets vont bientôt éclore)...
...envers le foot qui squatte dernièrement la télé. Quelle tristesse incrédule hier soir, dans les rues, pour ce match nul Allemagne-Hollande! Rho que c'était sinistre...
M'enfin on les a motivés. A coups de promotions "pause clope" et "Salz Stänge", les petits gâteaux apéro déguelasses tout salés. Washin' Powa!
...du climat teuton. Je sais bien qu'il y en a plein. C'est une des raisons évoquées (avec la haine ancestrale du prussien belliqueux et des gras du bide sur les plages atlantiques) pour ne pas venir me voir. C'est comme pour le climat breton: une inconcevable idée reçue stipule qu'il pleut toujours, qu'il fait froid, moche, gris...
Que nenni. 34°C à l'ombre, et sans l'effet couvercle de la ville lumière polluée. Rien que de l'air pur. Et une petite brise caressante...
Ah, voici une journée qui commence bien. Avec Rose, RDV 7h du mat' pour aller nager. Quel délice de se lever à 6h30! Le ciel est clair, dégagé; la lumière recèle cette pureté si particulière qui sied aux matins d'été... Salon, surprise: le petit Steevie est là aussi. Quelle incongruité de voir cette maison réveillée de fond en comble aux aurores tardives...
Bref, Freibad. Quelle affluence! Toutes les Hausfrauen du voisinage semblent s'être donné rendez-vous, et que je te brasse laborieusement, zigzags entre les corps mouvants... le sport matinal, pas à tortiller, ça fait du bien.
Et puis retour aux pénates, pour s'occuper un peu de notre jardin nature écologique. Notre secret: on fait pousser des adventices dans tous les interstices possibles, entre les iris, les marguerites colorées, les oeillets et les glaïeuls... Non non, pas des herbes folles: des ad-ven-tices soigneusement sélectionnées. Bon, trêve de plaisanteries, il a bien fallu dégager notre rhubarbe méritante. Et le soleil s'est alors mis à cogner, alors repli stratégique... Lass uns frönen ma dose de caféine et sa compagne!
Du peps, disais-je; la journée est à moi et s'avérera forcément productive!
...Et de la sauce de salade, disais-je... J'aime le moment où la sauce se lie. On a bien mis tous les ingrédients, huile-vinaigre-moutarde &co, et l'on tourne. L'huile est émulsionnée, mais ce n'est pas suffisant. L'on attend cet instant de communion... Presque en retenant son souffle. Les mouvements s'accélèrent, il manque un tout petit quelque chose, l'excitation monte, l'impatience aussi, alors qu'enfle une expectation (euh... c'est français ça?) presque insoutenable devant une sorte de résistance, de refus muet de la sauce, faire durer le plaisir... puis la barrière cède soudain en une explosion onctueuse. Les molécules se fondent entre elles, se mêlent indéfectiblement, et c'est avec une satisafction indicible mêlée d'un soulagement joyeux que l'on contemple enfin ce magma épais né de notre obstination énergique.
Je lis aussi des magazines féminins dans la langue de Goethe. Enfin, je les feuillette juste, hein O:-). Je lis "Mon amie" et dedans, il y a 15 trucs et astuces pour maigrir et avoir une silhouette top (le délice de la traduction mot à mot...) sans se priver et sans faire de sport du tout. Ah ah, je vois des pupilles qui s'éclairent; ça intéresse du monde?
Le point 3, par exemple. Saviez-vous que les bactéries, les métaux lourds, toutes ces saloperies nuisibles à la santé, passent par la bouche avant d'envahir nos petits corps tout faibles? Oui; entre autres. Heureusement, il existe un moyen de débarrasser la muqueuse buccale de tous ces éléments nocifs. Pour cela il vous suffit, chaque matin avant le petit déjeuner, de prendre un cuillère à soupe d'huile d'olive pressée à froid (l'huile de tournesol fonctionne aussi) et... de la "mâchouiller" pendant 10 minutes, tourner, retourner dans votre bouche, un peu à droite, bajoue de hamster gauche, s'en frotter les dents avec la langue... Mmmmmmh! Et puis, au bout d'un certain temps, la substance devient laiteuse, blanchâtre, concentré des toxines que nous avions à notre insu accumulées.
Et bien, friande de nouvelles expériences, je l'ai fait. Et je comprends pourquoi cela nous aide à acquérir une silhouette de rêve...
En cherchant l'origine du nom du village où je vis, je suis tombée sur un chouette mot. Bon, certes, cela n'a rien à voir avec "Pfrondorf" qui viendrait, selon mon cher et tendre, de Fron (m.) (LEO dit que ça signifie "corvée"). Donc (Dorf (n.) signifiant village) cela donnerait un truc du genre "village des serfs", mais bon, il y a quand même un "p" qui manque, ça me chiffonne. "C'est normal, c'est souabe" m'assure-t-on... Mouais.
Donc, mon mot, notez bien: frönen. Mes deux colocs n'étaient pas d'accord sur le sens (...c'est un peu comme "exotique"; on en oublie le sens initial. Et après si je dis à une serbe, par exemple, que pour moi elle est exotique, et que pour elle je suis moi-même exotique, elle s'offense). Après vérification, cela signifie s'abandonner à, s'adonner à. En quelque sorte succomber à un plaisir, apprécier quelque chose dont on sait que c'est mauvais pour la santé, ou interdit. Traduction? L'alcool, la drogue, les amours libertines, tout ça...
Quel beau mot.
Il fait chaud, fait soif. Un petit sirop de fraise (importé bien sûr). Ou plutôt... Un lait fraise! Plaisir délicieusement surrané, le nuage trouble du sirop dans la blancheur laiteuse jusque là intouchée...
[17:56] Des plaisirs rêvés d'un farniente dans le jardin.
Au terme d'un long combat (environ 2h) en plein soleil, vêtue d'un jean et d'une chemise épaisse par la température enfin estivale de 28°C à l'ombre, contre nos roses certes embaumantes mais qui avaient sérieusement besoin de tuteurs, je suis fière de vous annoncer ma victoire mitigée. Elles se sont défendues, les bougres, de leurs épines acérées me rentrant jusque sous les ongles (parce que les gants de jardinage, c'est sympa, mais plutôt incommode pour le travail de précision), faisant appel à leur armada de fourmis éleveuses de pucerons afin de venir me chatouiller au moment critique du raccord de deux bouts de ficelle...
Reste à voir si elles vont apprécier leurs nouvelles contraintes. Pour me faire pardonner de ma brusquerie castratrice, je les arroserai tout plein ce soir. Tout plein tout plein.
[14:55] Le journal belge de 14h ou: un peu de culture.
Mon unique source d'infos étant TV5 (et Radio Suisse Romande que je capte à partir de 5km de chez moi -évidemment, pas chez moi), j'ai donc regardé le journal ce midi en mangeant ma salade. Alors, je ne suis pas au courant, du coup: les américains ont-ils saisi le prétexte de ces commémorations pour débarquer en Normandie et envahir la France? Personne n'en a parlé; mais c'était bien le but, non?
D'ailleurs, saviez-vous qu'il y a toujours des troupes américaines en Allemagne? Et oui. A Stuttgart, par exemple. Je trouve ça complètement honteux (ou tout du moins ridicule). M'enfin, il y avait bien encore des militaires français à Tübingen-même il y a 8 ans... Paraît-il, d'après Jungle Jim, mon yankee préféré, que la vie culturelle et festive y était alors beaucoup plus vivante (...je vous parle de ça, c'était il y a 20 ans...), notamment au casino et à sa "cantine" (qui ont désormais disparu pour laisser place à un resto indien décevant), ou dans la vieille ville qui n'était alors qu'un immense euh... comment dire... champ de fête? (je fais dans le politiquement correct)
Donc, ce que j'ai vu à la télé m'a bien fait rire, surtout cette "réconciliation franco-allemande concrétisée par une accolade émouvante entre les deux chefs d'état". Euh? On n'était pas déjà réconciliés??! Enfin je croyais, moi... Si j'avais su, j'aurais fait plus attention à mes arrières dans cet environnement incidemment hostile!
Et puis, le chancelier allemand qui reconnaît la responsabilité de l'Allemagne dans le déclenchement de la seconde guerre mondiale (quels qu'aient pu être par ailleurs les déboires du peuple abusé), c'est aussi très fort.
Voilà, sinon... J'aime bien le mot employé, nous informe-t-on, en Arabie Saoudite pour désigner les terroristes: "les égarés". Ô toi, fils, errant sur les chemins de traverse, ceux de la violence et de la haine, vois ces bras que je tends vers toi, et mon coeur empli de compassion qui s'ouvre à la douleur de ta solitude...
Et Venus passe devant le soleil. Damn'it, j'étais pourtant sûre de les avoir! Il faut absolument que je retrouve mes lunettes de l'éclipse de 1999, que j'ai rangées dans un endroit astucieux (donc là où je n'aurai ja-mais l'idée de les chercher) lors de mon dernier changement de déco...
Pourquoi les poissons crevés flottent-ils à la surface de l'eau?
Quelle est la forme verbale de "mergitur" dans "Fluctuat nec mergitur"?
Pourquoi le prix du saumon a-t-il subitement (et traîtreusement) augmenté de 15% en une semaine (alors que j'imagine que les oeufs ont encore baissé)?
Nos radis sont épatants. Ronds, roses, à bout blanc, légèrement piquants et doux en bouche en même temps... Je le savais, pourtant! (j'avais déjà fait une récolte il y a deux ans)
Pourquoi donc ne pas en avoir planté plus? Est-ce la flemme ? (oui) L'angoisse de ne pas être à la hauteur aux premières étapes de leur développement? (le succès de leur transplantation n'a vraiment tenu qu'à une radicelle...)
Tiens d'ailleurs, et pourquoi nomme-t-on aussi "radicelles" les toutes toutes petites racines des plantes qui ne sont pas des radis?
[13:40] Par un beau dimanche après-midi (ou quelque chose comme ça).
Ivresse du voyage, liberté de la route. J'aime filer, vers le bas de la carte, louvoyant entre les collines boisées du Baden-Württemberg. Dégradés de verts, de bleus, au loin. Coquelicots et tâches de jaune. J'apprécie la langueur des lignes droites, le crissement aigu des pneus dans les virages imprévisibles. J'aime les mirages de chaussée humide; cela m'évoque toujours des images d'oasis imaginaires en plein cagnard saharien...
En fait, sur les routes de campagne, contrairement à ma vivacité énergique dans l'environnement citadin, je suis une conductrice assez cool. D'aucuns m'objecteront avec sarcasme que, en bonne parisienne, je ne sais pas conduire sur route; mais moi, vos sarcasmes, hein... Pas la peine de se crisper sur la poignée de la porte -je m'adresse à un nouveau lecteur. Je ne ferme même plus les yeux en croisant les autres véhicules!
Et puis, ils ont de belles routes toutes larges, futures double-voies, sur lesquelles on ne peut rouler qu'à 70 km/h sans doubler pour cause de, vous comprenez, week-end de la Pentecôte (ah oui c'était la semaine dernière), les ouvriers peu ouvrieux ayant shunté le marquage au sol...
Et puis les motards, par essaims. Et les cyclistes du dimanche, aux coups de mollet parfois poussifs malgré leurs parures en stretch multicolor...
Ce midi, j'ai fait une sauce de salade. Parce que la salade, c'est diététique; c'est pour me construire un corps de rêve. Et cela m'inspire.
D'abord, le choix du vinaigre (importé de France). Aujourd'hui, ce sera vinaigre à l'échalotte. J'ouvre la bouteille... Huîtres. J'ai envie d'huîtres. J'ai envie d'être en Bretagne, et puis on aurait pris un apéro (un Ti-punch bien sûr, ou un Ricard, peut-être) dans le jardin, et maintenant on serait attablés devant un plateau de fruits de mer géant: huîtres (plein), araignées (parce que leur chair est plus fine que celle des crabes), crevettes grises, roses, bigorneaux, praires... Pas de palourdes, parce que ça, on en trouve à foison sur les plages; alors c'est moins original. On aurait aussi fait des moules marinières, parce que forcément, il y en a un de nous qui n'aimerait pas les huîtres.
Ah, je ne sais pas ce qui me retient de mettre une photo, là (ben justement, rien). Et de vous montrer comment on mange les huîtres. Ah ben si, en fait. J'ai pas de backup. A pu photos. Damn'it.
jeudi, juin 03, 2004
[17:15] Et puis après avoir effacé les 4 autres exemplaires du dernier post, en republiant à chaque fois s'il vous plaît, on intégrera l'information: "tiens, je suis revenue sur mon ordi; je n'ai plus un clavier QWERZ, les lettres ont changé de place".
Parce que c'est cool, ici. 5 ordis, 3 claviers différents (n'empêche que le nombre d'ordis n'aide pas à résoudre les problèmes. On peut en avoir un, deux, dix... si ça plante, ça plante).
[17:10] On connqît tous çq. L'ordi aui plqnte à lq dernière minute, le progrqmme aui bugue, le méchqnt mqcro virus aui bouffe toutes les données... Mqis on se dit: nqqqqn...J'qi déjà gqléré lq semqine dernière; c'est bon, là!
Et bien non. On devrqit pourtqnt sqvoir aue, depuis aue l'informqtiaue existe, çq nous tomberq toujours, toujours sur lq gueule qu meilleur moment.
[16:09] Quand je serai grande, je serai soit imprimante, soit employée à la C.A.F.. Ce sera foutrement jouissif. J'ai hâte d'être grande.
[15:50] Je ne sais pas ce qui me retient de craquer.
D'ailleurs, je craque. Oh, je le ferais peut-être plus discrètement si je n'étais pas seule à la maison, mais là, j'explose.
Je ne sais pas ce qui me retient de pulvériser cette #*$%& d'imprimante coincée derrière le bureau - si ce n'est le fait que j'en aie désespéremment besoin pour imprimer un dossier de candidature, vu que le propriétaire de l'email gentiment donné est en vacances jusqu'au 11/06, et que la candidature c'est pour demain dernier délai.
Ca y est. Débranchée. Ressssspirer, souffler.
Alors, déjà qu'il m'a fallu me tortiller, passer sous la table, me brûler au radiateur en passant, m'emmêler dans les câbles... Mal au dos.
Allez, install printer. "Z'avez le CD-ROM de Windows 98 SE ? Hein ??" Bah oui, hop. Bien sûr, impossible d'y trouver les fichiers incriminés... Bon, google, driverguide, s'enregistrer... Alors appelez-moi "Président" svp, et ma compagnie, qui gagne plus de 100 millions de dollars par an, emploie une cinquantaine de personnes. Booooon y veulent un mail... "trashmel", c'est mon login poubelle sur free. Sauf qu'il faut que j'aille y chercher leur email, au milieu de déchets de spams, pour y trouver mon login ainsi qu'un password à la con. Aaaaaallez je télécharge mes DLL.
Bon. Page de test, blabla... "Paper out" ah bon, alors je rajoute du papier. Que dalle. Elle s'en FOUT complètement! Grands moyens: OFF/ON. Ah, elle capte qu'il y a du papier... Mais au lieu d'imprimer la page de test, elle s'est mise à me montrer qu'elle avait compris qu'il y avait du papier, avaler, recracher, aussi vierge qu'un champ de neige infoulé.
ALORS VOILÀ CA FAISAIT VZZZUUUIIIITTTTT VVVZZUUIIITTTT CA M'A ENERVÉ ALORS J'AI RAGEUSEMENT DÉBRANCHÉ LA PRISE.
Bon, H-55 min, faut que je trouve une solution.
Pis l'imprimante de Rose elle a décidé de faire la gueule aussi: problème insoluble de transmission. AAOUARGHHHLL.
Alors comme je suis trop paresseuse pour faire du vrai sport, j'ai passé au moins une heure à courir dans les escaliers: de haut en bas, de bas en haut, une marche sur deux... Pal-pi-tant. En changeant à chaque fois infiniment la position du router, pour assurer une meilleure transmission de notre réseau sans fil. C'est bien, je suis contente, 66%/53% au lieu de 46/26, j'achète.
Mais j'ai mal aux abdos, là.
Suite des aventures de
S-Y-L-H sur le Net et accessoirement en Teutonie du sud
(cf vrai journal pas si intime) ¤¤ ¤ ¤¤
{{ posts à rallonge sans aucune prétention philosophique...}}
Graeme Allwright, "Viendras-tu avec moi"
Suite Loudéac
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